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Technique

Terminologie

Le but n'est pas ici de lister toutes les techniques du Taekwondo. Elles sont bien trop nombreuses, et la liste complète ne serait pas utile à la majorité des pratiquants.
Nous allons plutôt expliquer comment composer/décomposer le nom des techniques.

En effet, il y a une logique, une structure derrière chaque nom de technique qui permet d'assembler les termes entre eux dans un certain ordre.
En général le nom d'une technique se compose de la manière suivante :

  1. position de jambes
  2. partie du corps qui travaille
  3. niveau de travail ou cible
  4. direction du travail / trajectoire / façon de faire le mouvement
  5. types de mouvement

Par exemple, pour définir un blocage de l'avant-bras au niveau bas, on peut dire :
[2:bakkat palmok][3:are][4:bakkat][5:makki]
soit en français :
[2:tranchant extérieur du bras][3:niveau bas] [4:mouvement vers l'extérieur][5:blocage]
Bien sûr, ce n'est pas forcément dans cet ordre qu'on l'aurait dit en français, car les 2 langues ne sont pas construites de la même manière, mais on reconnaît bien là le mouvement qu'on appelle en général et plus simplement
[3:are][5:makki]
[3:niveau bas][5:blocage]
En effet, il arrive souvent qu'il y ait des simplifications sur les mouvements les plus régulièrement utilisés, et on ne rajoutera certaines précisions que pour marquer une différence.
Exemple : on dit [3:momtong][4:bakkat][5:makki] au lieu de [2:bakkat palmok][3:momtong][4:bakkat][5:makki] mais on dira toujours [2:an palmok][3:momtong][4:bakkat][5:makki].

Enfin, on peut aller jusqu'au bout du concept, en définissant tout ce qu'il est possible de décrire :
[1:joutchoum seugui][2.a:oreun][2.b:pyon son keut][3:momtong][4.a:yop][4.b:sewo] [5:tzileugui]
[1:posistion du cavalier][2.a:droite][2.b:bout des doigts] [3:niveau moyen][4.a:sur le côté][4.b:paume perpendiculaire au sol][5:attaque piquée]

Maintenant, gardez cela en tête, et voici une petite liste des mouvements, directions, ... qui peuvent vous être utiles. Bien sûr, la liste est loin d'être exhaustive, mais n'oubliez pas que ce n'est pas parce que vous n'avez jamais rencontré une technique lors de votre pratique, qu'elle n'existe pas. On entend trop souvent de prétendus experts dire à tort que les coups dans les jambes, les piques de doigts dans les yeux, ... n'existent pas en Taekwondo, ce qui est faux !

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1) Positions de jambes

Ap seugui : position de marche
Ap et dwi koa seugui : une jambe fléchie, pied orienté vers l'avant posé à plat, l'autre croisée devant (pour ap koa) ou derrière (pour dwi koa), en appui sur le bol du pied
Ap koubi seugui : grande position vers l'avant, jambe avant fléchie, jambe arrière tendue
Beom seugui : position du tigre (beom). Faire ap seugui, descendre sur ses appuis et décoler le talon de la jambe avant
Dwi koubi seugui : position "arrière" : 70 à 80% du poids sur la jambe arrière, les 4 articulations cheville, genou, hanche, épaule dans un même axe perpendiculaire au sol
Joutchoum seugui : position "du cavalier"
Haktari seugui : position de la grue (hak : grue, tari : patte). En appui sur une jambe, pliée, l'autre montée devant (ie pas le genou sur le côté), le pied en haut du molet de la première
Moa seugui : pieds joints, jambes tendues

2) Parties du corps

Côté du travail

Oen : gauche
Oreun : droite

Le bras (pal)

Palkoup : le coude
Palmok : l'avant-bras
      An palmok : tranchant interne de l'avant-bras
      Bakkat palmok : tranchant externe de l'avant-bras

La main : son

Sonnal : tranchant de la main
Sonnal deung : coté opposé au sonnal
Bathang son : la paume de la main
Son deung : le dessus de la main
Son keut : les doigts. Dans ce cas, il y a beaucoup de dérivations possibles. Exemples :
      Pyon son keut : les doigts joints, c'est la partie plate (pyon) formée par le bout des doigts
      Kawi son keut : index et majeurs écartés, comme des ciseaux (Kawi), pour piquer les yeux
      Han son keut : index seul

Le poing : joumok

Deung joumok : le revers du poing
Me joumok : le côté du poing (frappe marteau)
Sosum joumok : poing fermé mais avec le majeur mis en évidence par rapport aux autres doigts (jipke sosum joumok pour l'index)

La jambe (tari)

Moureup : le genou
Jeonggangyi : le tibia

Le pied (bal)

Ap tchouk : le bol du pied
Bal deung : le cou du pied
Bal badak : le dessous du pied
Balnal : le tranchant extérieur du pied
Balnal deung : le tranchant intérieur du pied
Dwi tchouk : le talon (partie située sous le pied, pour frapper en yop tchagui, par exemple)
Dwi koumchi : le talon (partie située à l'arrière du pied, sous le tendon d'Achille, pour frapper en momdolyo tchagui par exemple)

3) Niveaux / cible

Niveau

Are : niveau bas (parties génitales, bas de l'abdomen pour les membres supérieurs, niveau genoux pour les coups de pied)
Momtong : niveau moyen (plexus)
Eulgoul : niveau haut (base du nez)

Cible

Mok : le cou
Tok : la machoire

4) Direction / trajectoire / façon de faire le mouvement

Direction

Ap : vers l'avant
Yop : sur le côté
Dwi : derrière

Trajectoire

An : vers l'intérieur
Bakkat : vers l'extérieur
Dolyo : circulaire
Nelyo : descendant
Olyo : montant

Façon de faire le mouvement

Bitoro : en torsion (du bassin)
Dangkyo : en tirant
Dwiro : en se retournant
Eutgeuro : croisé
Hecho : en écartant
Keudeuro : assisté, renforcé
Noulo : en rabattant
Pyojeuk : cible

spécifique aux djileugui et tzileugui
Sewo : paume verticale
Upo : paume vers le sol
Jecho : paume vers le ciel

5) Type de mouvement

Djileugui : coup de poing
Tzileugui : attaque piquée
Tchigui : frappe
Tchagui : coup de pied (notez que pour les coups de genou on utilise Tchigui)
Makki : blocage

6) Annexe - Mouvements directs/indirects

Une question qui revient souvent : comment savoir si un mouvement de bras est direct (même bras - même jambe) ou indirect (bras et jambe opposés) ? Eh bien, la terminologie l'indique, mais il y a 3 cas distincts :

  1. pour les coups de poing (djileugui) et attaques piquées (tzileugui), on utilise bandae pour les coups directs (même bras, même jambe) ou baro pour les coups indirects (bras et jambe opposés). Petit truc mnémotechnique : dans baro, il y a le o de opposé.
  2. pour les blocages (makki), pas de mot indiquant que c'est direct, en revanche lorsque c'est indirect, 2 possibilités : an et bitoro. La différenciation se fait au niveau de la position du bassin lors du mouvement final, bitoro indiquant une torsion.
          Exemples
          Momtong an makki : si la jambe gauche est devant, le bassin est de face et on bloque avec le bras droit.
          Ale bitoro makki : si la jambe gauche est devant, le bassin est tourné vers la gauche et on bloque avec le bras droit.
  3. Cas particuliers, mais importants car revenant régulièrement dans les poomsés, le han sonnal mok tchigui et le sonnal mok tchigui. Lorsque le mouvement est indirect, on utilise djebi poom (littéralement « en forme d'hirondelle »).
    Ainsi,
          Han sonnal mok tchigui se fait même bras - même jambe
          Han sonnal djebi poom mok tchigui se fait bras et jambe opposés.